4 novembre 2020
PREMIÈRE SESSION 2020 : UN GRAND MILLÉSIME
La troisième journée de la première session des Ventes de Caen jeudi de la semaine dernière a été dans la même tonalité que les deux premières. Porté entre autres par un top price à 48 000 € pour une femelle de Bold Eagle, le chiffre d’affaires s’est ainsi élevé à un peu plus de 453 000 €, soit là encore 100 000 € supérieurs à l’an dernier
Jamais deux sans trois dit le dicton. Cela s’est encore vérifié lors de la troisième journée des Ventes de Caen. Comme le mardi et le mercredi, le chiffre d’affaires a bondi jeudi de façon spectaculaire pour atteindre la barre des 453 000 €. Tant et si bien que ce sont près de 300 000 € supplémentaires (très exactement 299 900 €) qui ont été enregistrés sur ces trois premières journées par rapport à l’an dernier. Mais à la différence des deux journées précédentes, ce sont les pouliches qui ont tiré vers le haut le marché. Six des dix enchères de 10 000 € et au-dessus concernent ainsi des femelles dont la moyenne est supérieure aux mâles sur l’ensemble de la journée (6 470 € contre 5 408 €), ce qui n’arrive pas si souvent sur la place caennaise, surtout quand la moyenne s’élève à ce niveau. Évidemment, les 48 000 € du top price consentis par l’Écurie Champié pour se rendre acquéreur de Jaliska Ellis (lot 277), le seul produit de Bold Eagle du catalogue, ont contribué à cette moyenne. « On s’est un peu laissés emporter par la dynamique autour de ce numéro. On ne pensait pas qu’il faudrait mettre une enchère aussi élevée pour l’avoir mais la pouliche présente deux aspects attractifs, à la fois la carrière sportive et la carrière de poulinière car elle possède un très bon pedigree et donc un fort potentiel de reproductrice », a réagi Anne Champié-Monceret à propos de l’achat de cette pouliche présentée par la jeune structure (label Ellis) du Manchois Frédéric Postaire. D’autres pouliches, comme Justine Dairpet (lot 319) notamment achetée 30 000 € par Marc Sassier, présentaient ce double aspect. À l’issue de ces trois premières journées dont le chiffre d’affaires total est de 1 438 100 € soit une progression de l’ordre de 26 %. Cette année 2020 prend décidément à contre-pied toutes les idées reçues, ce qui n’est sûrement pas pour déplaire aux éleveurs qui se voient ainsi récompensés de leur travail. « Il faut reconnaître que nous avons sommes surpris, agréablement évidemment, mais surpris quand même par les résultats de ces trois premiers jours, commente Philippe Henry à la tête de l’Association des Éleveurs Normands. Les raisons ? C’est toujours difficile à analyser mais les ventes de Caen peuvent plus que jamais se prévaloir de références sur les pistes. Dans les résultats, on voit beaucoup de gagnants qui se sont vendus à Caen à des prix raisonnables. Or, c’est la meilleure des publicités. » « C’est sûrement aussi le fruit des améliorations que nous avons apportées ces dernières années, juge Mme Lemelletier, indispensable secrétaire de l’association, au catalogue déjà qui est de mieux en mieux fait et attrayant, mais aussi au site des ventes que nous avons développé et que nous continuons à développer avec l’ajout de vidéos et de photos cette année mais aussi à la publicité que nous faisons pour sensibiliser d’éventuels acheteurs. »
❚ Sébastien Pouteau